Pas vu, pas pris

Je lisais cette semaine un très intéressant article dans une revue scientifique de pointe : Elle.

Il y avait une interview d’E.Baer. Au-delà du gout pour l’artiste et de ce qu’on peut penser de lui, il parlait de son inspiration et de son état d’esprit. De mémoire, il disait qu’il était anxieux de nature et qu’il avait cessé de combattre cette angoisse parce qu’elle lui servait de moteur créatif. Le déséquilibre induit par cette angoisse sourde et quasi-permanente est devenu son fond de commerce, ce qui nourrit ses idées et, en définitive, fait manger sa famille.

Je suppose que vivre de son oeuvre, de ce qui nous plait de faire, est une forme de bonheur… L’angoisse, quant à elle, me semble être une forme de malheur ou, en tout cas, d’inconfort.

Ce qui implique donc que dans le cas d’E. Baer, l’inconfort est la condition d’existence d’une forme de bonheur.

Encore un chat de Schroedinger…

Pour fréquenter quelques artistes, je pense que le cas de notre ami Edouard n’est pas isolé : il est vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire et que les artistes/créatifs ont souvent des tas d’histoires en eux. Ils les expriment, les photographient, les inventent, les batissent, les peignent, composent, cuisinent, ameublent au gré de leurs angoisses et de leurs interrogations.

EDIT : En publiant, je me dis que le titre n’a rien à voir avec le reste…et effectivement, je parlerai un autre jour de pas vu, pas pris.

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