Bla bla

Négation d’abandon.

Abandon et négation.

« Et tu vis mon impuissance à t’approcher comme un abandon. »

Oui, et non.

Oui, je me sens abandonnée.

Non, je me sens surtout niée dans mon besoin d’être maternée par celle dont c’est le rôle.

Mon abandon, c’est la négation de mon besoin d’être couvée, éduquée, prise en charge. C’est la négation de mon statut d’être qui en a besoin et qui en a le droit. Mon abandon, c’est encore me dénaturer.

Pas vu, pas pris

Je lisais cette semaine un très intéressant article dans une revue scientifique de pointe : Elle.

Il y avait une interview d’E.Baer. Au-delà du gout pour l’artiste et de ce qu’on peut penser de lui, il parlait de son inspiration et de son état d’esprit. De mémoire, il disait qu’il était anxieux de nature et qu’il avait cessé de combattre cette angoisse parce qu’elle lui servait de moteur créatif. Le déséquilibre induit par cette angoisse sourde et quasi-permanente est devenu son fond de commerce, ce qui nourrit ses idées et, en définitive, fait manger sa famille.

Je suppose que vivre de son oeuvre, de ce qui nous plait de faire, est une forme de bonheur… L’angoisse, quant à elle, me semble être une forme de malheur ou, en tout cas, d’inconfort.

Ce qui implique donc que dans le cas d’E. Baer, l’inconfort est la condition d’existence d’une forme de bonheur.

Encore un chat de Schroedinger…

Pour fréquenter quelques artistes, je pense que le cas de notre ami Edouard n’est pas isolé : il est vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire et que les artistes/créatifs ont souvent des tas d’histoires en eux. Ils les expriment, les photographient, les inventent, les batissent, les peignent, composent, cuisinent, ameublent au gré de leurs angoisses et de leurs interrogations.

EDIT : En publiant, je me dis que le titre n’a rien à voir avec le reste…et effectivement, je parlerai un autre jour de pas vu, pas pris.

Art déco inspiré par Pshiiit

Bonjour, bonjoir!

Après une longue absence (que voulez-vous, je ne suis pas une fille d’habitudes), me voici de retour avec un vieux nail art, réalisé après avoir vu une chose ressemblante (et nettement plus belle) chez Pshiiit. Vous ne connaissez pas Pshiiit? Courez-y!

Breèfle.  Or donc, pour cette petite merveille, j’ai utilisé Watermelon et Merino Cool d’Essie ainsi qu’un doré de chez Hema, qui ne porte pas de nom. Bien évidemment, je me suis armée de scotch et de patience, j’ai posé mes 3 couches de couleurs sur ma base et sous le top-coat et tadaaaaaaaaaaaaaam!

J’ai aimé porter ce nail-art même si je pense qu’il « raccourcit » visuellement mes ongles, vu qu’il comporte des lignes plus ou moins horizontales.  Je devrais le réessayer sur ongles longs.

 

Essai Rimmel 60 secondes

Hello!

J’ai reçu un vernis Rimmel dans une box (la joliebox, pour les connaisseurs) : un joli rouge corail donc avec une pointe d’orange et peut-être même un peu de rose. Après une petite recherche sur le net, je me suis rendue compte qu’il n’existait pas beaucoup de reviews à son sujet, j’ai donc décidé d’en faire une.

Ainsi donc, voici le Cornalicious de Rimmel, collection 60 seconds.

Dans le flacon, il est joliment corail rosé. Sur les ongles, il est un poil plus foncé. Dans l’ensemble, je dirais que vous pouvez faire confiance au flacon pour cette couleur. A l’application, aucun souci : il est aisé à poser, le pinceau me convient bien et la prise en main du bouchon me semble optimale. Il est un peu épais, bien jelly et donne un rendu bien laqué.

Question opacité, par contre, on repassera. Pour couvrir entièrement l’ongle, il m’a fallu… 4 couches! Heureusement qu’il sèche vraiment vite. 60 secondes, ne rêvons tout de même pas mais il me semble très honnête pour un vernis assez épais. J’ai pu dormir et ne pas me réveiller avec des traces de draps, alors que j’avais fait ma manucure le soir, vers 22h00. Question tenue et durabilité, je ferai un édit de l’article pour vous en informer.

Au soleil et surexposé, on remarque même une petite touche de jaune/doré, tiens 🙂

Ajout de dernière minute : en me promenant dans les magasins, je suis tombée (par le plus grand des hasards, évidemment) sur un stand OPI. Je me demande si ce Cornalicious ne ferait pas une bonne alternative au Mod-Ern Girl… Si quelqu’un a la réponse, j’en veux bien.

 

EDIT : Question tenue, par contre, c’est une petite tuerie! 4 à 5 jours plus tard, on ne voit que la pousse de l’ongle et le bord est à peine usé. Aucun écaillement sur les bordes, aucune perte de brillance et aucune fissure! Un investissement à faire!

Deux mains gauches et peu de matériel

Donc, à la conquête de la maitrise verniesque, je me suis peu voire très peu équipée. J’ai farfouillé chez moi et investi dans un dotting tool..Et c’est tout.

C’est, ceci dit, largement suffisant pour mes prétentions manucurales.

J’ai donc réalisé ce joli nail art simple, déclinable à l’envie, sur une base de rose fuschia, j’ai nommé Watermelon d’Essie. La photo a, bien évidemment, bouffé les couleurs.

Il suffit de faire une base de couleur franche et d’apposer 4 points d’une couleur en carré, puis un dernier point au centre des 4 autres, pour faire le coeur de la fleur.

En guest star : Watermelon (rose fuschia bien trempé), Liquorice (noir) et White (blanc). Le tout vient de chez Essie. Et bien sur, base et top coat!

J’ai rajouté un bling, parce que c’est toujours mieux avec un bling!

 

 

Petite conne (3)

Il pleurait. Jamais je ne l’avais vu dans cet état. Même à la mort de Mamy, même à son départ à la retraite, même à l’annonce puis la naissance de son premier petit-enfant.

Jamais je ne l’avais vu craquer, mon héros. Il avait toujours été fort, droit, dur au mal. Sensible, cependant, je le savais très bien. Il a cette intelligence du coeur qui lui permet de rester sensible, affectueux, sans jamais donner l’impression d’être ému. Et j’y ai cru. J’ai longtemps cru qu’il était ce roc, cet ilôt dans la tempête, à laquelle la famille pouvait se raccrocher. J’y croyais encore, il y a 3 minutes.La famille, parlons-en tiens, c’est un drôle de mot pour cet ensemble de gens qui se reconnaissent, dont certains sont issus les uns des autres, d’autres se sont choisis. Et voilà, on mélange le tout, on secoue, on enfante, on se marie et…la famille. Ma famille. Ma mère, réservée, plus froide. Mon père, au charbon mais accessible, un antithétisme à lui tout seul.

Et puis … il a pleuré et a prononcé ces deux mots : petite conne.

Et moi, comme une petite conne, j’ai pleuré avec lui.

Petite conne (2)

Ca ne me faisait même plus mal…mais pas encore rire. Il existe un moment, ai-je remarqué, où ce qui ne vous fait plus mal peut vous faire rire. Comme un exemple vivant du fumeux proverbe : ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. J’ai eu plein d’exemples de cette physique psychique : le 5ème zéro en math, la 8ème rupture de mon amour d’adolescence, la 12 ème lettre de refus de ma candidature au poste, malgré un profil ô combien intéressant. Il y a aussi la 6ème merde de la journée, qui a commencée par une douche froide et le pied dans un caca frais, avec des chaussures ouvertes. Tout ça, au bout d’un moment, ça m’a fait rire. Rire de dépit, rire jaune, rire pour ne pas pleurer, rire d’abandon, mais rire quand-même.

Je suis presqu’étonnée que ces trois mots ne me fassent pas encore rire. Après tout, ce n’était pas la première fois que je les entends, qu’ils aient été vitupérés ou sussurés. Il a l’habitude de prononcer pire, d’ailleurs. Peut-être est-ce ça. Peut-être que je suis déçue de si peu de verve dans sa colère? Il faut dire qu’il a déjà été plus inventifs que ça, mon père. Petite conne, c’est un peu court, vieil homme. Peut-être que je m’y attendais aussi :  le côté soudain, la rupture de rythme constitue un ressort comique duquel je suis assez friande. Peut-être aussi qu’il a raison, de temps en temps. Je suis peut-être une petite conne, comme il l’a dit. Le problème quand les injures pleuvent aussi souvent, c’est qu’on ne distingue plus très bien la pertinence de l’habitude malsaine.

Enfin voilà, le constat est fait : je ne ris pas. Je ne me fâche pas non plus. J’ai dépassé ce stade-là aussi. Il crie, il gueule, il injurie, mon père. Il est comme ça, dirais ma mère. Je pense surtout qu’il n’est que ça. Ces 3 petites lettres me sauvent de tout.

Petite conne (1)

Ces 3 mots tombèrent, comme des couperets. Cinglant aussi fort qu’ils étaient prononcés à voix douce. Destructeurs de mépris, remplis de déception. Des poignards littéraires. Déchirants ma tête à chaque syllabe, le tout pesant plus lourd que les ensembles dont il est composé.

C’était fait, il l’avait dit, je l’avais entendu. Nous n’avions jamais franchi cette ligne-là, auparavant. Il avait dû le penser, probablement, de temps en temps… Je n’étais pas différente des autres, j’avais du susciter parfois un agacement, une colère telle qu’il avait dû le penser. Je le savais au fond de moi, j’évitais bien soigneusement d’y penser, me drapant dans l’idée confortable que jamais je ne le décevrais. Qu’il est doux, le temps de l’enfance, le temps où être la princesse de papa est le centre de son monde, le but de sa vie… Qu’il est doux de prolonger cet état de grâce bien au-delà de l’âge légal et prescrit, de revenir dans le giron paternel, sous ce regard bienveillant. J’en ai profité de longs mois, des années peut-être. J’ai profité de cette faiblesse à mon égard, de ce laxisme que nous feignions de ne pas voir. C’était moi et lui, contre le reste du monde. Les autres étaient trop idiots, trop Autres pour comprendre. Il y avait Moi, et puis Lui. Et rien ni personne entre nous deux. J’étais éternellement une enfant en demande d’aide et de soutien, et lui éternellement mon sauveur.

Bien sûr, il râlait quelque fois, il tempêtait pour la forme, rechignait pour de rire… Mais nous savions, je savais, que ces manifestations étaient surtout destinées à la galerie, au vaudeville humain géant. Au fond, tout au fond, j’étais choyée, aimée, soutenue. J’étais une princesse, l’archétype de la jeune femme délicieuse, la petite fille que tous les papas rêvent d’avoir.

Et tout-à-coup, sans que je comprenne vraiment comment, en 1 seconde et demie, en 3 syllabes, tout s’est écroulé. Une page s’est tournée, j’ai été projetée dans ce monde adulte, hostile. Je l’avais bien soigneusement fuit depuis des années, j’en avais même oublié qu’il existait. Ou presque. Le voilà qui se catapultait dans ma réalité, me lançant à la figure la laideur de ses revirements. J’étais, en une fois, exposée, explosée, par la pointe d’amertume que j’ai entendue dans cette voix.

Plus encore que l’injure, c’est ce tout petit désaveu. Un trois fois rien de désapprobation. Une plume de déception. Et me voilà nue de mon enfance.

Le dégradé raté!

Hello!

Forte de mon premier essai de dégradé, j’ai donc testé un deuxième dégradé…que j’ai raté. Il semblerait que la chance des débutants se soit tirée (ou alors, on est plus débutant au deuxième coup) et je me suis retrouvée avec des doigts épouvantables, comme ça.

Et en plus, les photos sont moches et j’ai des poils de chat sur les doigts!

A l’origine et dans mes rêves, je voulais un dégradé de roses sur fond blanc. Quand on voit ce que j’ai obtenu, on comprend que j’ai pas gardé ce chef d’oeuvre longtemps.

Il faut quand-même que je vous dise que choisir ses couleurs de vernis, c’est assez compliqué. Comme je ne suis pas sous-préfète, je n’assortis pas mes vernis à ma tenue (c’est so 2011!) mais à mon humeur et c’est pas simple!

Je dois aussi confesser que je trouve que le blanc ne me va pas. P-e est-ce parce que je suis métissée, ou alors ce blanc-là ne convient pas – pourtant c’est le Blanc d’Essie, mais je trouve ça môôôôôche!

Non mais regarde-moi ça cette horreur!

Donc, pour faire ce beau paté, j’ai utilisé : le Blanc d’Essie (blanc, donc), le Watermelon d’Essie (rose tirant sur le rouge, limite fluo) et le rose de Bourgeois (rose plus fushia, avec une pointe de bleu en plus).

Dégradé d’hiver

J’ai testé mon premier dégradé à l’éponge, forte des conseils de Pshiiit (je vous ai déjà dit que cette fille est une artiste?).

Ma première fois fut une réussite mais c’est une association de couleur à réserver à l’hiver, je pense…

J’ai donc utilisé toutes ces merveilles :

Un bleu métallisé moyen Essie (Aruba Blue), un blanc nacré OPI (Happy Anniversary), un pailleté argenté Sinful Colors (Queen of beauty) et un argenté HEMA. J’ai combiné le dégradé à l’éponge et le dégradé au pinceau.

L’application, c’est simple : double couche de bleu, fine couche de blanc nacré pailleté, au pinceau jusqu’au 2/3 de l’ongle en partant du bord libre et le bord en argenté, à l’éponge. Une french baclée avec l’argenté au pinceau et puis une couche de paillettes sur l’argenté, pour accentuer le côté hivernal…Et parce que les paillettes, c’est la vie! Bien sur, on commence par une base et on finit par un top coat.