Et maintenant, que vais-je faire?

Serge, sors de mon corps, merci.

Bon, Sylvie, l’heure est grave, l’article le sera aussi. Je le couvais depuis un petit temps mais voilà, c’est avéré, j’ai bel et bien l’impression que mon bonheur ne sera pas éternellement dans le sévice social.

Quand j’ai choisi ce métier-là, soyons honnête, c’était par dépit. Pas envie de bosser, une mère démissionnaire du portefeuille, il me fallait un plan d’études courtes, pas chères, réussissables et voilà, je me suis retrouvée assistante sociale en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Très sincèrement, j’adore mon métier. J’aime voir les gens, rencontrer le monde et, il faut bien le dire, mettre mes mains dans la merde. J’aime l’exercer en prison, où ma pratique n’est semblable à nulle autre, j’aime le côté expertise et rédaction ( bien que je perde de ma plume au profit d’un langage plus imagé mais moins châtié, il serait temps, Nadine, que vous vous penchiez sur mon cas), j’aime analyser et aussi, soyons là encore honnête (je sais, ça me perdra), j’adooooore CADRER! Voilà, c’est dit, j’adore mon métier mais.

Mais il y a un mais, sans quoi cet article aurait encore moins d’intérêt que ce qu’il ne recèle déjà (merci de me le faire remarquer, Simone). MAIS des tas de choses en moi bouillonnent. Notamment, je me rends compte qu’il me manque de l’excitation…et cette excitation, je la trouve dans ma cuisine. Pire que tout, je la retrouve AVANT même d’être dans ma dite-cuisine. Cette réflexion m’a fulgurée ce matin, quand je me suis surprise à avoir des papillons dans le ventre parce que vendredi (après-demain, donc), j’allais cuisiner!

Cette excitation-là, il faudrait vraiment qu’elle me permette de gagner du fric. Je serais alors la femme la plus heureuse du monde. A laquelle toutefois il manquerait une petite centaine de paire de chaussures, de sacs assortis, de bijoux et de montre (si tu veux faire de moi la femme la plus heureuse du monde, envoie moi un mail, je te dirai sur quel compte tu peux verser ton obole).

Donc, histoire de me filer de l’excitation, j’ai passé un concours à l’Union Européenne pour devenir assistante sociale honteusement bien payée. Ben je l’ai réussi mais pas assez bien pour être retenue dans les 160 premiers.

Comment ça, ça n’a rien à voir?

2 réponses à Et maintenant, que vais-je faire?

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